Patrick Kermann donne la parole à des hommes et des femmes qui, enterrés dans le même cimetière, continuent de ressasser ce que fut leur vie, évoquant notamment les guerres du siècle dernier. Un texte saisissant, non dépourvu d’ironie, dont Eva Vallejo et Bruno Soulier donnent une version vibrante sous la forme d’un oratorio théâtral. Les mots « mastiqués » ne sont pas chantés mais scandés, produisant un effet hypnotique fascinant, nous entraînant, avec eux, dans ce que l’on pourrait définir comme une polyphonie de l’au-delà.