Texte de Rodrigo Garcia.

Une suite de pensées qui se juxtaposent, entrent en collision : les enfants, les chiens, l’économie, le football, les téléphones portables… comme on passe une journée, d’un sujet à un autre, d’une occupation à une autre. Poétique, démesurée, imagée, subversive, la parole dans Jardinage Humain est fragmentée, éclatée.

Pour 48 fragments méditatifs
Et 3 litanies
Voix et bruits entremêlés
Du monde
Qui par éclairs nous parviennent
Nous traversent :
Voix 1, voix 2, violon, percussions, piano
Choeur de 5 transcripteurs.
Pour un théâtre qui a décidé
De chanter encore :
Lumière pour corps et instruments.
Pour tout ce que l’on pense
Et que l’on n’écrit plus :
Les mots, la musique et les gestes.
Pour l’outrance, la harangue, l’invective,
La provocation, l’ironie, l’humour,
La poésie, le lyrisme :
La distance.
Pour l’adresse publique :
Concert et tréteau.
Pour l’Espagne :
Quevedo, Bunuel,
Et la langue espagnole.
Pour le surréalisme :
Le rapprochement le plus juste possible
De deux réalités éloignées l’une de l’autre :
Le texte et la musique.
Pour Rodrigo Garcia :
Tout le contraire
De ce qu’on pense.
Pour chiens et frères humains
Qui aujourd’hui vivez :
Pitié ?

Eva Vallejo/Bruno Soulier

Création 2004 Centre Culturel d’Avion

Production : L’Interlude T/O
Aide : Spedidam.